Le temps de vivre
Si vous observez la façon dont nous prenons le temps de vivre, nous fonctionnons à l’inverse de la nature et nous ne sommes pas du tout cohérents !
En automne, alors que la terre, les animaux et les végétaux ralentissent leur activité pour s’endormir pendant l’hiver, nous commençons une nouvelle année solaire en redoublant d’activité.
Après le printemps, lorsque la nature éclate de vie, c’est le moment que nous choisissons pour prendre de grandes vacances et se reposer ….
Le temps biologique, qui donne la mesure des cycles de la vie, n’a donc aucune valeur dans l’économie politique de notre société actuelle.
Il en va de même pour les horaires fixes de bureau et ceux de l’école, qui ne tiennent pas compte des heures de lever et de coucher du soleil.
Avec, en plus, une règle sociale à laquelle nous ne pouvons pas échapper : le changement heure d’été / heure d’hiver depuis 1976.
Pour des raisons économiques, nous devons avancer nos montres entre début avril et fin septembre, ce qui porte à 2 heures le décalage entre l’heure solaire et l’heure légale.
D’où, surtout lors du passage à l’heure d’été, des problèmes d’adaptation, avec des effets sur la santé, surtout chez les enfants et les personnes âgées.
Quant aux fêtes et jours fériés, ils sont placés anarchiquement sur un calendrier à la fois religieux et démocratique, avec la bousculade que l’on sait pendant le mois de mai.
Les fêtes ont perdu leur sens sacré et ne rythment rien d’autre que, encore une fois, la vie économique de de nos pays et sociétés modernes !
Collectivement, il n’existe aucune solution pour résoudre d’un seul coup le décalage entre les rythmes sociaux (menés par le rythme économique) et les rythmes biologiques.
Individuellement, il en ressort uniquement du choix de vie personnel et professionnel. Certains l’ont compris et, ces dernières années, on a vu se multiplier les témoignages de changement de vie.
Certains citadins partis vivre à la campagne, cadres devenus artisans, comptables devenus thérapeutes, ingénieurs devenus artistes, journalistes devenus jardiniers …
Leur point commun, ils ont décidé de ralentir leur rythme de vie et de remonter le niveau de qualité de leur existence et sans stress.
Preuve en est, une nouvelle tendance, plus étonnante encore, qui se dégage depuis la fin de l’année 2000 dans le monde du travail : les cadres de 35 – 45 ans refusent des salaires en or !
Mais aussi de plus en plus de jeunes responsables déclinent des offres professionnelles qui feraient rêver n’importe quel salarié, parce qu’ils veulent préserver leur vie personnelle.
Ils préfèrent avoir un travail intéressant qui participe à un équilibre général et qui a aussi véritablement un sens et qui cassent cette ancienne image de cadre dynamique !
Les 35 – 45 ans ont vu les dégâts atour d’eux les papas au boulot, qui ont divorcé, se sont fait virer et pour eux aussi, la vitesse a tout prix, c’est complètement fini.
Par exemple, André a revendu sa voiture, prends les transports en commun et marche une heure par jour ou Anne-Sophie ne pratique plus son jogging avec son baladeur sur ses oreilles.
Ralentir son rythme de vie pour trouver le temps, c’est faire des choix sur votre rythme intérieur, sur vos besoins réels, sur les lois de la nature, sur le sens que vous donnez à votre vie.
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